Pourquoi les athlètes canadiens éprouvent des difficultés financières

Published On: mars 20, 2017

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Pourquoi les athlètes canadiens éprouvent des difficultés financières 

Les athlètes sont meilleurs, plus rapides et plus forts que jamais auparavant. Les percées connues dans les domaines de la science du sport, de la médecine du sport, de la nutrition et du conditionnement physique au cours des vingt dernières années ont permis aux athlètes d’élite d’atteindre l’impossible. Au Canada, l’année 2016 fut synonyme de succès aux Grands Jeux. En effet, en 2016, les athlètes canadiens ont connu le plus important décompte de médailles de l’histoire à des Jeux olympiques d’été.
Et pourtant, plusieurs d’entre eux n’arrivent pas à joindre les deux bouts.
Rio 2016 

Les Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016 ont été un mois glorieux pour les amateurs de sport au Canada. À l’âge de 16 ans, Penny Oleksiak est devenue l’athlète canadienne la plus décorée à des Jeux. André De Grasse s’est mesuré à la légende olympique Usain Bolt de manière éblouissante, et Rosie MacLennan, qui défendait son titre olympique, fut la porteuse du drapeau canadienne.

Aux Jeux paralympiques, la nageuse de 20 ans Aurélie Rivard a remporté des médailles dans la piscine, dont 3 d’or. Et Michelle Stilwell a couru à deux médailles d’or sur la piste alors que l’équipe de cyclisme sur piste du Canada a fait des moments podium regarder routine avec leur médaille à Rio.

Lorsque les feux se sont éteints et que les célébrations furent terminées, les athlètes d’élite ont dû faire face à la dure réalité.

Les coûts du sport d’élite

Chaque année, Sport Canada finance directement les athlètes olympiques et paralympiques en herbe et les athlètes actuels grâce au Programme d’aide aux athlètes (PAA). Leur budget annuel comprend 28 millions de dollars en argent de paiement de l’AAP aux athlètes de haut niveau.

Cet argent est réparti entre environ 1 900 athlètes canadiens de haut niveau dans plus de 80 disciplines sportives différentes. Chaque athlète reçoit une allocation mensuelle d’environ 1200 $. Plus précisément, un athlète senior breveté reçoit 1500 $, et les athlètes en développement brevetés reçoivent une allocation mensuelle de 900 $.

Bien que le gouvernement fédéral fournisse plus de soutien aux sportifs valides et aux athlètes sportifs par l’entremise de plus de 50 organismes nationaux de sport, très peu d’athlètes – y compris des médaillés olympiques – reçoivent une allocation du gouvernement fédéral et plusieurs athlètes canadiens de haut niveau n’arrivent pas à boucler leur fin de mois.

Ceci est dû en partie aux coûts élevés associés à la pratique d’un sport, comme les déplacements, l’équipement et les services en science du sport. Le gouvernement du Canada augmentera peut-être son budget de brevetage PAA pendant la prochaine année fiscale. Il s’agirait de la première hausse de l’allocation du PAA depuis 2004. Pourtant, en raison de l’inflation, le coût de la vie et les dépenses quotidiennes ont augmenté de 25 % depuis ce temps.

Pour les athlètes, il s’agit d’une perte qui équivaut au quart de leur salaire annuel en un peu plus d’une décennie.

Les chiffres

Un rapport de Sport Canada en 2014 révélait que les athlètes brevetés affichent un revenu annuel moyen de 25 616 $, alors que leurs dépenses sont en moyenne de 40 000 $ par année.

Un peu moins de la moitié de ces dépenses sont liées au sport, le reste étant nécessaire pour couvrir les dépenses quotidiennes comme le loyer, la nourriture et l’électricité.

1 200 $ par mois – allocation de brevetage PAA moyenne
2 052 $ par mois coût de la vie, en moyenne
1 460 $ par mois coût relié au sport, en moyenne

L’athlète breveté moyen au Canada est confronté à un déficit d’environ 15 000 $ par année. Pour les athlètes âgés de 20 ans ou moins, cette somme est d’environ 30 000 $ par année.

Bien que les coûts d’entrainement et le revenu varient énormément parmi les athlètes canadiens, ce sont les athlètes pratiquant un sport individuel et qui habitent et/ou s’entrainent hors de leur province qui souffrent le plus. Les dépenses sportives de ces derniers sont deux fois plus élevées que celles des athlètes pratiquant un sport d’équipe. Le financement est distribué majoritairement par les organismes nationaux de sport ayant connu du succès, ce qui signifie que les athlètes des sports non ciblés souffrent énormément.

Ce que cela signifie

Alors que les meilleurs athlètes du monde tentent de performer sur demande, les troubles financiers demeurent un véritable obstacle à leur performance. L’entrainement, aujourd’hui plus que jamais, est un emploi à temps plein. Les exigences physiques, mentales et émotionnelles imposées aux athlètes d’élite n’ont jamais été aussi élevées et ils en paient le prix.
Les camps d’entrainement, les compétitions, les déplacements et les autres obligations nuisent aux possibilités d’occuper un emploi à temps partiel. Il est également très difficile pour un ou une athlète qui n’a jamais remporté une médaille olympique ou paralympique d’être parrainé(e). Bien souvent, les athlètes réussissent à financer leur entrainement et leur participation à des compétitions, et à réaliser leur rêve olympique ou paralympique, grâce au soutien financier de leur famille et de leurs amis.

Les médailles olympiques et paralympiques sont plus élevées que jamais, les records canadiens sont écrasés et pour cette brillante fenêtre des Jeux olympiques et paralympiques tous les deux ans,
Les Canadiens mettent souvent fin à leur carrière sportive avant d’avoir atteint le sommet. S’engager à participer aux Olympiques ou Paralympiques une deuxième ou troisième fois ne signifie pas seulement quatre années supplémentaires d’endettement; cela signifie également que l’on doit mettre de côté son éducation ou le travail. Loin de la scène olympique, le sport de haut niveau est loin d’être prestigieux.

Toutefois, d’un point de vue extérieur, les athlètes canadiens semblent prospérer. Le décompte des médailles olympiques et paralympiques est plus élevé que jamais. Les records canadiens sont écrasés et pendant cette brillante fenêtre des Jeux olympiques et paralympiques tous les deux ans, tout semble bien aller.
Mais derrière la gloire, la quête de l’excellence est très couteuse.

 

Clarification

Ceci est une histoire corrigée. Les chiffres et le libellé dans les sections «Rio 2016» et «Les coûts du sport d’élite» ont été mis à jour le mercredi 22 mars 2017 à 10 h 54.

En plus de l’argent offert par le PAA, le gouvernement du Canada verse, par l’entremise de Sport Canada, une partie des 146 millions de dollars du budget du Programme de soutien au sport de haut niveau, dont 17 millions de dollars annuellement à tous les membres du réseau RISOP et 60 millions de dollars du Podium .



Nadya Crossman-Serb is one of Canada’s best female canoeists.

The Winnipegger has been paddling since she was eight, and has always dreamed of competing at an Olympic Games.
At 20, Nadya has already won multiple national titles, silver at the 2016 U23 World Championships, and gold at her first ever senior World Cup.

Nadya has quickly become dominant on both a national and international stage and is on the road to compete at the Tokyo Olympic Games. The 2020 Summer Games will include women’s canoeing in its program for the first time.

To continue along her path to Tokyo, Nadya must raise $7,000 before May 2017 to pay last year’s costs for her international competitions. Her participation in National Trials and all international competitions this season depends on whether or not she can secure this funding.

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