L’autocompassion dans le sport

mai 9, 2024

Du 6 au 12 mai 2024, c’est la Semaine de la santé mentale au Canada. Le thème de 2024 est : « Un appel à la gentillesse, parce que la compassion nous relie tous. » Aujourd’hui, Kevin Kristjanson du CCSM partage certaines de ses recherches sur l’autocompassion, ainsi que des conseils pour la pratiquer.

Participer au sport peut être une expérience enrichissante, mais cela comporte aussi son lot de défis. Les défaites, les échecs, les blessures, ainsi que l’éloignement de la famille et des amis en raison de l’entraînement et des déplacements figurent parmi les difficultés les plus courantes pour les athlètes. Il est important d’avoir des stratégies efficaces pour composer avec les émotions inconfortables qui peuvent survenir dans ces situations. L’une d’elles, que vous avez peut-être déjà entendue, est l’autocompassion.

L’autocompassion, c’est simplement la compassion que vous vous adressez à vous-même. Cela signifie reconnaître vos émotions et vos difficultés comme réelles, puis ressentir le désir d’alléger cette souffrance. L’autocompassion mène de façon constante à davantage d’émotions positives, à moins d’émotions négatives, et elle protège contre un large éventail de difficultés liées à la santé mentale comme la dépression, l’anxiété et le stress.

Vous pouvez pratiquer l’autocompassion en trois étapes simples :

1. RECONNAISSEZ QUE VOUS VIVEZ PRÉSENTEMENT UNE PÉRIODE DIFFICILE.

« Je traverse un moment difficile. J’en ai déjà vécu d’autres et j’en vivrai sûrement encore, mais en ce moment, c’est l’un de ces moments difficiles. »

2. RAPPELEZ-VOUS QUE TOUT LE MONDE, À TRAVERS L’HISTOIRE, A VÉCU DES MOMENTS DIFFICILES.

« Je ne suis pas seul·e à ressentir cela. Ce n’est pas unique à moi. Les autres ont vécu des difficultés différentes des miennes, mais tout le monde traverse des épreuves. »

3. CHOISISSEZ D’ÊTRE BIENVEILLANT·E ENVERS VOUS-MÊME PLUTÔT QUE CRITIQUE OU JUGEANT·E.

« Que puis-je faire pour prendre soin de moi pendant que je traverse cette période difficile ? »

Certaines personnes craignent que l’autocompassion signifie « être indulgent·e » envers soi-même ou abaisser ses standards — ce n’est pas le cas. Les recherches démontrent que les personnes plus autocompassionnées fixent non seulement des objectifs plus ambitieux, mais sont aussi plus susceptibles de les atteindre. L’autocompassion consiste à vouloir le meilleur pour soi, même si cela demande d’accomplir un travail exigeant pour y parvenir.

L’autocompassion augmente également la probabilité de respecter vos engagements. Imaginez quelqu’un qui vous critique constamment, vous juge, vous insulte, vous rabaisse et vous fait honte. Maintenant, imaginez que cette personne vous demande une faveur. Quelle est la probabilité que vous acceptiez ? Même si vous dites oui, quelle est la probabilité que vous alliez jusqu’au bout ? Et avec quel degré d’enthousiasme ? Maintenant, imaginez que la demande vient d’un·e ami·e ou d’un être cher qui vous traite avec gentillesse, chaleur, soin, compréhension, patience et indulgence. Vous seriez probablement ravi·e de l’aider et vous feriez de votre mieux. Être ce·tte ami·e bienveillant·e pour vous-même vous aide à faire des choix courageux face à l’adversité.

Pour en savoir plus sur l’autocompassion, y compris des exercices pratiques et des méditations guidées, visitez : https://self-compassion.org/ (site en anglais)