Conseils d’un apprenant perpétuel
Voici Jérémie Chase, adjoint en science du sport du CCSM. Dans cet article, il explique pourquoi il a choisi le domaine de la physiologie du sport et pourquoi il aime son travail.
Quand votre famille et vos amis vous demandent ce que vous faites dans la vie, que répondez-vous?
Je suis physiologue du sport. Je travaille avec les athlètes lors de séances en laboratoire, je prescris des exercices aérobiques, je surveille la récupération et je m’assure que les athlètes n’ont rien d’anormal à signaler. Je fais également un peu de travail en conditionnement physique. J’ai fait un stage en 2013 et je travaille à temps partiel au CCSM depuis ce temps. J’appuie Daryl Hurrie pour les éléments qui touchent la physiologie.
Quelles sont les questions que l’on vous pose fréquemment?
On me pose souvent des questions sur les athlètes ou groupes d’athlètes avec qui je travaille. Pendant le printemps et l’été, j’ai surtout travaillé avec la paratriathlonienne Chantal Givens, ainsi qu’avec le groupe de triathlon junior de haut niveau. Je travaille occasionnellement avec l’équipe canadienne féminine de volleyball, les appuyant surtout au niveau du conditionnement physique.
Quelle est la question que l’on ne vous pose jamais, mais que vous aimeriez entendre?
J’aimerais que les gens me demandent combien d’heures je dois consacrer à la préparation comparativement au nombre d’heures que je travaille directement avec les athlètes. Les gens ne réalisent pas ou ne comprennent pas entièrement combien de temps il faut allouer à la préparation et à la planification des séances avec les athlètes et les entraineurs.
Quel est votre aspect favori de votre travail?
J’aime beaucoup constater l’améliorer des athlètes grâce à l’entrainement que nous faisons avec eux – les voir faire fond sur cet entrainement pendant les compétitions et les voir réussir.
Quels sont vos plus grands défis quotidiens?
Être capable de jongler les rôles multiples que j’occupe sur le campus en plus de mon travail au CCSM. Parfois je dois littéralement être à deux endroits en même temps. Il n’est pas toujours très productif de changer constamment de point de mire pendant la journée : cela est un défi. Il existe des outils qui peuvent m’aider, comme un calendrier bien organisé. Je prends toujours le temps de visualiser la journée qui s’amorce, et d’anticiper comment les choses pourraient mal tourner. Je prépare un plan pour m’aider à naviguer ces défis.
Est-ce que votre travail a une incidence sur votre vie personnelle?
Ce que j’apprends au travail peut éventuellement être incorporé à mon propre entrainement physique. J’ai adopté la philosophie d’essayer les récentes innovations en physiologie du sport pendant mon propre entrainement avant de les utiliser avec des athlètes. Cela veut dire que je peux ensuite expliquer aux athlètes pourquoi elles sont sécuritaires et bénéfiques à leur entrainement. Cela me permet aussi d’établir des liens avec les athlètes, surtout lorsqu’une séance d’entrainement est particulièrement difficile.
Pourquoi avez-vous choisi cette carrière?
J’ai toujours aimé m’entrainer. Faire de l’exercice et être constamment dans un milieu compétitif m’a incité à m’orienter vers le domaine de la science du sport. Travailler avec les athlètes est unique et différent du travail avec le grand public. Les athlètes de haut niveau sont tellement motivés et ils se fixent des objectifs de performance très concrets.
Mon éducation et ma formation sur le terrain sont des raisons pour lesquelles je suis ici également. J’ai fait un stage à l’Université du Manitoba pendant mon baccalauréat, puis j’ai eu la chance de passer tout un semestre ici au CCSM, où j’ai pu parfaire ma formation et travailler avec Daryl. Je cherche toujours des manières de solidifier mes connaissances en science de l’exercice et je suis constamment en apprentissage.
Quelle est ta formation?
J’ai un baccalauréat en kinésiologie et je possède la certification d’entraineur personnel certifié. À l’école, je travaille fort pour terminer ma maitrise en sciences. Mes études sont axées sur l’immunologie, ce qui veut dire que j’étudie comment le système immunitaire réagit pendant l’exercice.
Quel conseil donnez-vous aux gens qui envisagent ou entame cette carrière?
Il faut continuellement chercher des occasions d’apprendre et de grandir, en tant que personne et en tant qu’étudiant. Si on s’en tient uniquement à ce que l’on apprend en classe, on a une vision très limitée du travail.
Quelque chose qui pourrait surprendre les gens à propos de vous?
J’aime beaucoup étudier les langues. Je parlais français à la maison quand j’étais petit, et j’ai commencé à apprendre l’espagnol à l’école. L’espagnol était ma mineure pendant mon baccalauréat. J’ai voyagé en Amérique du Sud et en Amérique centrale, et j’ai commencé à apprendre le portugais!