JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE, 2025
LA JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE A LIEU CHAQUE ANNÉE LE 10 OCTOBRE
Cette année, le thème de la journée est :
« Accès aux services – Santé mentale lors de catastrophes et d’urgences ».
Bien que les situations dangereuses ou très stressantes puissent être dévastatrices, elles sont beaucoup plus fréquentes que la plupart des gens ne le réalisent. Environ 64 % des adultes canadiens déclarent avoir vécu au moins un événement potentiellement traumatique sur le plan psychologique au cours de leur vie.[1] Les événements les plus courants comprennent les accidents de transport, les agressions physiques et les maladies ou blessures mettant la vie en danger.
Cependant, bien que près des deux tiers des Canadiens aient vécu ce type d’événements, une proportion beaucoup plus faible (8,5 %) présente les pensées ou images intrusives, les changements négatifs dans la pensée ou l’humeur, l’évitement des situations qui ressemblent à l’événement traumatique, ainsi que des problèmes de sommeil, de concentration, d’hypervigilance et d’irritabilité, connus sous le nom de trouble de stress post-traumatique (TSPT).
POURQUOI CELA SE PRODUIT-IL ?
Lorsqu’une personne vit un événement traumatique, les parties de son cerveau responsables des réactions instinctives de combat-fuite-immobilisation sont activées. Elle n’a souvent aucun contrôle sur ses réactions immédiates ni sur l’instinct qui prendra le dessus. Une fois le danger passé et la réaction immédiate apaisée, elle peut commencer à donner un sens à ce qui s’est passé.
Les événements traumatiques peuvent remettre fondamentalement en question la manière dont les gens comprennent le monde qui les entoure et eux-mêmes. Ils peuvent se demander si le monde est vraiment sûr comme ils le pensaient ou s’ils portent une certaine responsabilité dans ce qui s’est passé.
Ceci est un processus naturel qui représente une réaction normale et saine face à des circonstances anormales.
Cependant, en raison du stress intense, il est facile de développer des croyances inexactes sur l’expérience, comme penser qu’on aurait pu ou dû faire quelque chose pour l’éviter, ou avoir du mal à distinguer les menaces actuelles de celles vécues auparavant.
Avoir des occasions de parler de l’incident, d’identifier les pensées ou croyances qui s’y rattachent et de vérifier les hypothèses que l’on a pu formuler peut aider à faciliter le processus naturel de rétablissement.
ACCÈS AUX SERVICES
Avoir accès à des soutiens de confiance, comme la famille, les amis ou des professionnels de la santé mentale, est un facteur important pour encourager un traitement sain de l’événement.
Les taux de TSPT sont plus élevés chez les personnes ayant :
- des revenus familiaux plus faibles,
- un niveau d’éducation moins élevé, et
- peu ou pas de relations significatives.
Créer des communautés et des réseaux pour soutenir les personnes confrontées à ces difficultés constitue une excellente forme de soins préventifs.
COMMENT PRENDRE SOIN DE SOI ?
Si vous avez vécu un événement stressant, voici quelques conseils pour prendre soin de vous :
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Parlez de l’expérience avec des personnes de confiance. Elles peuvent partager de nouvelles informations pour offrir un contexte supplémentaire, et le fait de parler aide votre cerveau à se réguler.
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Remarquez et respectez vos expériences émotionnelles après l’événement. Il est très normal de ressentir une large gamme d’émotions, toutes faisant partie de cette réaction normale à des circonstances anormales.
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Prenez note des pensées ou croyances qui accompagnent vos émotions inconfortables. Observez les histoires que vous commencez à vous raconter à propos de l’événement, de vous-même ou du monde qui vous entoure. Le stress de la situation peut provoquer des inexactitudes dans ces histoires.
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Rappelez-vous que, même si vos réactions (par ex., humeur basse, anxiété, pensées intrusives) peuvent être inconfortables, elles sont probablement sans danger. Éviter ces réactions peut gêner le processus naturel de rétablissement en vous privant de l’occasion de remettre en question ou d’invalider des croyances inexactes.
SOUTIENS SUPPLÉMENTAIRES
L’Association canadienne de psychologie recommande fortement :
- la thérapie de traitement cognitif (TTC),
- la thérapie cognitivo-comportementale (TCC),
- la thérapie cognitive (TC), et
- l’exposition prolongée (EP)
comme traitements pour adresser les changements de pensée, d’humeur et de comportement en réponse à un incident traumatique. Certains médicaments peuvent également être efficaces pour traiter le TSPT. Consultez un professionnel de la santé mentale ou un médecin autorisé pour déterminer les options de traitement qui vous conviennent.
CONCLUSION
Les catastrophes et les situations d’urgence sont une réalité malheureuse. Bien que nous travaillions à créer un monde où ces événements deviennent rares, assurer l’accès aux soutiens et ressources est une étape importante pour permettre aux personnes de se rétablir pleinement de ces expériences.
Ce blog a été rédigé par Kevin Kristjanson, psychologue candidat au CCSM.
Si vous êtes un athlète éprouvant des difficultés liées à votre santé mentale, veuillez vous rappeler que le CCSM offre des services de soutien en santé mentale aux athlètes du CCSM. Tous les athlètes brevetés par Sport Canada et leurs entraîneurs ont également accès à un soutien en santé mentale subventionné par le Plan de match.
Toute autre personne ayant besoin de soutien en santé mentale est encouragée à consulter un professionnel de la santé mentale ou un médecin autorisé afin de trouver les options de traitement adaptées à sa situation.


