Un programme innovateur forme la prochaine génération de lutteurs olympiques

Published On: avril 26, 2016

Winnipeg, MB – Lorsque l’entraineur Adrian Bruce s’est joint à l’équipe de l’Université de Winnipeg en juin 2011, le programme de lutte n’existait pas. Aujourd’hui, il attire les athlètes les plus talentueux du Canada et d’ailleurs – et forme la prochaine génération d’Olympiens canadiens.

Les athlètes Emily Kessler et Kyle Nguyen se sont fixé pour objectif de participer aux Jeux de 2020 à Tokyo. Ils sont tous les deux étudiants de quatrième année à l’université. Kessler est étudiante en kinésiologie, et Nguyen est étudiant en informatique. Ils envisagent de demeurer au Manitoba et continuer à s’y entrainer après avoir terminé leurs études.

Kyle Nguyen

Âgée de 23 ans, Kessler est originaire d’Essex en Ontario, et elle fut repêchée par Bruce lors d’une compétition de lutte PFSAA. « Je ne connaissais pas du tout Winnipeg avant de venir ici », admet Kessler, qui a commencé à pratiquer la lutte lorsqu’elle était en 9e année. « Au secondaire, je ne croyais pas qu’un jour j’atteindrais les échelons supérieurs de la lutte. Mais lorsqu’on m’a offert cette chance, j’ai saisi l’occasion de me dépasser. » Aujourd’hui, son but est de faire partie de l’équipe nationale senior.

Kessler considère l’équipe Wesmen comme une famille, et son entrainement l’a aidée à surmonter les moments difficiles depuis qu’elle a quitté son foyer. « Il y a des jours où je vis une relation d’amour et de haine avec la lutte, avoue-t-elle en riant. Mais c’est surtout une relation d’amour. J’adore me rendre aux séances d’entrainement et bénéficier du soutien de mon équipe. »

Nguyen, aujourd’hui âgé de 22 ans, a grandi à Vancouver, en Colombie-Britannique. Il a commencé à pratiquer la lutte lorsqu’il était au secondaire et fut recruté par l’équipe Wesmen. « Je m’en souviens comme si c’était hier, dit-il de sa première rencontre avec Bruce. Je n’avais pas assez d’argent pour déménager sans une bourse d’étude complète, mais Adrian n’avait pas assez d’argent dans son budget initialement. Il m’a dit “Laisse-moi voir ce que je peux faire”. Deux jours plus tard, il m’a rappelé et m’a offert une bourse complète. » Bien que trois autres universités souhaitaient accueillir Nguyen, il fut attiré par le programme Wesmen et sa philosophie d’entrainement.

Il raconte une histoire touchante qui a eu lieu peu après avoir été accepté à l’U de W : « Je souffrais d’une blessure qui a presque mis fin à ma carrière. Je m’étais disloqué la cheville et je souffrais d’une fracture spirale de la jambe. » Après avoir remis à plus tard sa conversation difficile avec Bruce, il a éventuellement trouvé le courage de lui annoncer la nouvelle. « J’étais presque en larmes pendant l’appel. Je lui ai raconté ce qui était arrivé, en disant que je guéris rapidement. Mais Adrian a répondu “L’important n’est pas que tu fasses de la lutte l’an prochain. Ce qui compte c’est qu’un jour tu puisses jouer avec tes enfants devant ta maison. Ne t’inquiète pas – tu garderas ta bourse.” » Quelques jours plus tard, Bruce avait préparé un plan, commandé des traitements de cryothérapie et d’autres équipements pour faciliter le processus de guérison.

« Et c’est pour cette raison que je reste, dit Nguyen. Il existe d’autres programmes SIC qui n’ont pas accompli en 30 ans ce qu’Adrian a fait avec le nôtre. Le programme lui tient vraiment à cœur : il incarne la positivité et la passion envers le sport. »

Les deux athlètes ont travaillé avec l’équipe du Centre canadien du sport dans les domaines de la psychologie et de la diététique jusqu’à présent, et nous sommes impatients de les accompagner en conditionnement physique le mois prochain. « Les jeunes athlètes commencent à saisir le concept d’une équipe de soutien intégrée et reconnaissent sa valeur » dit Bruce, qui note l’aspect novateur de ce type de partenariat. « Il s’agit du premier partenariat de ce genre dans un programme SIC ou universitaire au Canada. Il n’y avait aucun modèle fonctionnel en place; nous avons connu une sérieuse courbe d’apprentissage au début. » Du personnel du CCSM, il dit : « Ils sont généreux. Ils n’ont pas peur de se lancer tête première, d’apprendre tout ce qu’ils peuvent à propos de notre sport, et de nous servir aussi bien que possible. »

Que réserve l’avenir pour ces athlètes? L’équipe Wesmen se prépare à participer à une tournée de 26 jours en juin, qui comprend des épreuves de qualification FISU et la Coupe du Canada à Guelph, en Ontario, suivies de camps d’entrainement et de compétitions à Istanbul, en Turquie, et à Madrid, en Espagne. « Je me sens inspirée pour l’avenir, dit Kessler, et même si je ne sais pas exactement à quoi m’attendre, je suis emballée par l’entrainement international et la couverture médiatique. »

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À propos du CCSM :
Le Centre canadien du sport Manitoba (CCSM) est l’un des nombreux legs des Jeux panaméricains de 1999 à Winnipeg. Le CCSM est le carrefour du sport de haut niveau au Manitoba. À titre de membre du Réseau des instituts canadiens du sport olympique et paralympique, le CCSM œuvre en vue de fournir un environnement haut de gamme et multidisciplinaire d’entrainement quotidien pour les athlètes et les entraineurs avec des services et des programmes intégrés dans les domaines de la physiologie, du conditionnement physique, de la nutrition, de la psychologie et du soutien personnel.

Pour renseignements :
Jeff Powell
Directeur général, Centre canadien du sport Manitoba
Ligne directe: 204.474.7148 | Courriel: media@cscm.ca