Deux plongeuses manitobaines s’entrainent pour des performances physiques & mentales

Published On: mai 13, 2016

Winnipeg, MB – La vie des athlètes d’élite s’accompagne de défis uniques. Il s’agit souvent d’une question d’équilibre qui requiert des capacités physiques et mentales extrêmes. Demandez à Mara George et Brooke Bouchard!

Les jeunes athlètes s’entrainent avec Revolution Diving, un club de plongeon au tremplin et à la plateforme de haut niveau, dirigé par l’entraineure de l’équipe canadienne nationale (et employé du CCSM) Dallas Ludwick. George est également membre de l’équipe canadienne junior.

dallas-maraLes plongeuses s’entrainent tous les soirs de la semaine, et parfois, le matin avant d’aller à l’école. Les deux adolescentes termineront leurs études secondaires cette année et admettent qu’elles doivent souvent faire des sacrifices pour jongler les études et l’entrainement. « Lorsque je ne suis pas dans le bassin, je fais des devoirs, explique Bouchard. Être ici occupe une large partie de mon temps, alors j’apprécie réellement les moments où je peux prendre une pause. » Bouchard ajoute qu’elle a tendance à utiliser ses temps libres pour entretenir ses relations personnelles. George est aussi d’avis qu’il n’est pas toujours facile de conserver les amitiés : « Je dois souvent sacrifier le temps que j’aurais aimé passer avec mes amis. Mais ça en vaut la peine. Toutefois, il faut que tu t’assures que tu veux vraiment faire du plongeon – que c’est ‘ton’ sport. » Comme plusieurs de leurs coéquipières, Bouchard et George ont essayé différents sports, y compris la gymnastique, avant de découvrir une passion pour le plongeon.

Les athlètes de ce niveau doivent se dévouer corps et âme, et la gestion du temps devient très difficile. Même les programmes scolaires les plus compréhensifs ne sont pas toujours contents de toutes ces absences pour participer à des compétitions ou à des séances d’entrainement.

L’équipe revient d’un camp d’entrainement d’une semaine à Cuba. Malgré les longues journées d’entrainement sous un soleil brulant, Bouchard et George avouent que le camp leur a permis de ralentir leur rythme, ce dont elles avaient grandement besoin. « Quand tu pars, tu peux simplement plonger, sans les pressions de l’école et autres. On peut se consacrer pleinement et s’amuser », dit George.

Bouchard remarque que le camp a eu une incidence positive sur elle également : « Nous voyageons beaucoup pour la compétition, mais le camp est différent. Ça nous donne de nouvelles idées. Il n’y a pas le stress et la nervosité qui accompagnent la compétition. » Pour elle, l’un des plus grands défis à surmonter est l’aspect mental : « C’est facile d’être complètement absorbée dans sa tête. C’est important de le contrôler, parce qu’on peut faire tout ce qu’on veut si on s’y met. »

Au Centre du sport, les plongeuses peuvent profiter des services de la psychologue du sport Adrienne Leslie-Toogood. Cette dernière souligne qu’il est important pour les athlètes de ce calibre de tenir compte de la performance mentale :

« Pendant plusieurs années, nous avons supposé que les athlètes n’étaient pas touchés par les problèmes de santé mentale. Mais les athlètes sont des êtres humains aussi. Ils arrivent dans le sport de haut niveau avec les mêmes types de problèmes de santé mentale que la population générale. Ajoutez ceci à la culture qui règne dans le sport de haut niveau – où on cherche toujours à repousser les limites – et on réalise rapidement l’importance de la santé mentale. »

« Nous commençons à accepter que l’excellence dépend de la résilience. Et la résilience exige d’être honnête envers soi-même. Il est important d’accepter comment on est fait, d’y prêter attention et d’œuvrer en vue de demeurer en santé même en contexte de sport de haut niveau. »

« Le sport de haut niveau est un environnement dans lequel règnent des émotions intenses. On vit des hauts incroyablement intenses et des bas désastreux. Il est important de travailler avec les athlètes et les entraineurs pour développer des mécanismes permettant de gérer ces émotions pour demeurer sain émotionnellement dans un environnement sportif de haut niveau. »

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À propos du CCSM :

Le Centre canadien du sport Manitoba (CCSM) est l’un des nombreux legs des Jeux panaméricains de 1999 à Winnipeg. Le CCSM est le carrefour du sport de haut niveau au Manitoba. À titre de membre du Réseau des instituts canadiens du sport olympique et paralympique, le CCSM œuvre en vue de fournir un environnement haut de gamme et multidisciplinaire d’entrainement quotidien pour les athlètes et les entraineurs avec des services et des programmes intégrés dans les domaines de la physiologie, du conditionnement physique, de la nutrition, de la psychologie et du soutien personnel.

Pour renseignements :

Jeff Powell
Directeur général, Centre canadien du sport Manitoba
Ligne directe: 204.474.7148 | Courriel: media@cscm.ca